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Je me rase les aisselles depuis que des poils y poussent et les jambes depuis que j'ai 13-14 ans. Ça m'a toujours gonflé de "devoir" enlever mes poils, mais bien évidemment je le faisais quand même, pour ne pas avoir les remarques. Par contre, j'ai toujours fait ça au rasoir, je ne me suis jamais épilée : je refusais de devoir me faire mal pour "ça". Le rasoir avait l'avantage d'être rapide et indolore.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à prendre conscience que je devais me battre pour mon "droit à ne pas vouloir m'épiler" (à 18 ans).
Alors que j'étais assez déterminée et que j'avais laissé les poils de mes jambes repousser (pas ceux des aisselles), j'ai vu une émission avec des cousines où une femme qui ne s'était pas rasé les jambes provoquait le dégoût chez un prétendant et mes cousines trouvaient que le gars avait raison.
Là, ma détermination vacille... Comment se battre contre ça ? Quelles seraient leurs réactions en voyant mes jambes ?
Et comme le lendemain on allait à la piscine, forcément... j'ai repris mon rasoir. Je me sentais vraiment mal (et désespérée face à ce conditionnement incroyable).
Quelques semaines plus tard, je rejoins ma petite soeur de 13 ans, qui n'a jamais touché à ses poils et qui ne s'est jamais posé de questions sur son apparence physique, devant la télé. Sur M6, commence une émission sur l'épilation : et voilà que défilent des dizaines de filles qui expliquent qu'elles le font toutes, qu'elles en ont marre de leurs poils, que c'est moche, que les garçons préfèrent quand c'est lisse, qui expliquent les différentes techniques pour les enlever... Comme d'habitude, ça me déprime. Et puis, à la fin de l'émission, je vois ma soeur se lever, le visage sans expression, et se diriger vers la salle de bain sans rien dire. Et là, je sais ce qu'elle va faire. Parce que c'est exactement dans ces conditions là que j'ai utilisé un rasoir moi aussi la première fois. Sans savoir pourquoi vraiment, mais il faut le faire, parce que tout le monde le fait. Et effectivement, j'ai pu vérifier plus tard qu'elle avait commencé à se raser les jambes.
Et là je me dis, c'est pas possible. Je peux pas laisser faire ça, je peux pas laisser ma soeur, du haut de son innocence, se laisser enfermer là-dedans sans comprendre pourquoi, parce que la télé l'a dit, parce qu'elle a peur du regard des autres.
Alors j'ai laissé mes poils repousser, et surtout, l'air de rien, je les ai exhibés devant elle, y compris pendant les vacances d'été, à la plage. Comme je suis blonde, ils ne sautent pas aux yeux (et je n'ai pas eu de remarques), mais je voulais qu'elle voie que moi je résistais à la pression des autres, que je ne m'épilais pas, et qu'elle n'était pas obligée de le faire non plus. Et j'ai vu qu'au bout d'un moment, elle avait arrêté de raser ses poils dès qu'ils repoussaient. Une fois la fin de l'été arrivée, ils étaient de nouveau longs. J'étais vraiment contente et j'espère que j'ai pu lui enlever, au moins partiellement, ce poids-là, qui est lourd à porter alors qu'il ne sert à rien.
Après, rien ne me dit qu'elle ne va pas tout enlever à nouveau quand elle devra aller à la piscine avec ses amis, mais bon, je voulais surtout qu'elle sache que ce n'était pas obligé, et que j'étais là avec elle...
Pour moi, c'est important de se donner le courage de faire ce genre de choses pour le transmettre à ceux pour qui c'est plus difficile, et notamment les plus jeunes à qui on empêche de se poser des questions, les timides, les hésitants... et ceux pour qui on est un modèle.
Depuis la rentrée scolaire, j'ai cessé de me raser les aisselles également... Quel étonnement de me voir avec des poils sous les bras pour la première fois de ma vie ! Je les trouve marrants, j'aime bien. Mais je n'ai pas encore osé les montrer, je les cache (c'est pas trop dur pour l'instant, c'est l'hiver). Je veux absolument avoir le courage de rester ainsi, mais je dois avouer que la réaction des autres me fait vraiment flipper, et je crois que je ne suis pas du tout prête à les montrer encore... Et ça me ferait beaucoup de bien, et ça me donnerait beaucoup de courage, si je n'étais pas seule, si quelqu'un de mon entourage était comme moi. Mais j'espère que d'ici à ce que je "doive" vraiment les montrer (robes, retour du printemps...), j'aurai gagné en détermination.
Au bout d'un moment, j'ai commencé à prendre conscience que je devais me battre pour mon "droit à ne pas vouloir m'épiler" (à 18 ans).
Alors que j'étais assez déterminée et que j'avais laissé les poils de mes jambes repousser (pas ceux des aisselles), j'ai vu une émission avec des cousines où une femme qui ne s'était pas rasé les jambes provoquait le dégoût chez un prétendant et mes cousines trouvaient que le gars avait raison.
Là, ma détermination vacille... Comment se battre contre ça ? Quelles seraient leurs réactions en voyant mes jambes ?
Et comme le lendemain on allait à la piscine, forcément... j'ai repris mon rasoir. Je me sentais vraiment mal (et désespérée face à ce conditionnement incroyable).
Quelques semaines plus tard, je rejoins ma petite soeur de 13 ans, qui n'a jamais touché à ses poils et qui ne s'est jamais posé de questions sur son apparence physique, devant la télé. Sur M6, commence une émission sur l'épilation : et voilà que défilent des dizaines de filles qui expliquent qu'elles le font toutes, qu'elles en ont marre de leurs poils, que c'est moche, que les garçons préfèrent quand c'est lisse, qui expliquent les différentes techniques pour les enlever... Comme d'habitude, ça me déprime. Et puis, à la fin de l'émission, je vois ma soeur se lever, le visage sans expression, et se diriger vers la salle de bain sans rien dire. Et là, je sais ce qu'elle va faire. Parce que c'est exactement dans ces conditions là que j'ai utilisé un rasoir moi aussi la première fois. Sans savoir pourquoi vraiment, mais il faut le faire, parce que tout le monde le fait. Et effectivement, j'ai pu vérifier plus tard qu'elle avait commencé à se raser les jambes.
Et là je me dis, c'est pas possible. Je peux pas laisser faire ça, je peux pas laisser ma soeur, du haut de son innocence, se laisser enfermer là-dedans sans comprendre pourquoi, parce que la télé l'a dit, parce qu'elle a peur du regard des autres.
Alors j'ai laissé mes poils repousser, et surtout, l'air de rien, je les ai exhibés devant elle, y compris pendant les vacances d'été, à la plage. Comme je suis blonde, ils ne sautent pas aux yeux (et je n'ai pas eu de remarques), mais je voulais qu'elle voie que moi je résistais à la pression des autres, que je ne m'épilais pas, et qu'elle n'était pas obligée de le faire non plus. Et j'ai vu qu'au bout d'un moment, elle avait arrêté de raser ses poils dès qu'ils repoussaient. Une fois la fin de l'été arrivée, ils étaient de nouveau longs. J'étais vraiment contente et j'espère que j'ai pu lui enlever, au moins partiellement, ce poids-là, qui est lourd à porter alors qu'il ne sert à rien.
Après, rien ne me dit qu'elle ne va pas tout enlever à nouveau quand elle devra aller à la piscine avec ses amis, mais bon, je voulais surtout qu'elle sache que ce n'était pas obligé, et que j'étais là avec elle...
Pour moi, c'est important de se donner le courage de faire ce genre de choses pour le transmettre à ceux pour qui c'est plus difficile, et notamment les plus jeunes à qui on empêche de se poser des questions, les timides, les hésitants... et ceux pour qui on est un modèle.
Depuis la rentrée scolaire, j'ai cessé de me raser les aisselles également... Quel étonnement de me voir avec des poils sous les bras pour la première fois de ma vie ! Je les trouve marrants, j'aime bien. Mais je n'ai pas encore osé les montrer, je les cache (c'est pas trop dur pour l'instant, c'est l'hiver). Je veux absolument avoir le courage de rester ainsi, mais je dois avouer que la réaction des autres me fait vraiment flipper, et je crois que je ne suis pas du tout prête à les montrer encore... Et ça me ferait beaucoup de bien, et ça me donnerait beaucoup de courage, si je n'étais pas seule, si quelqu'un de mon entourage était comme moi. Mais j'espère que d'ici à ce que je "doive" vraiment les montrer (robes, retour du printemps...), j'aurai gagné en détermination.
A 12 ans, pour les cours de piscine du collège, j'ai commencé à m'épiler les jambes avec l'aide de ma mère, et les aisselles sans son accord. Ça a tout de suite été très compliqué, car je suis très poilue. Quelle que soit la méthode (crème, rasoir, cire) et le temps passé, je n'ai jamais réussi à avoir les jambes lisses, c'était un vrai casse-tête. Dépitée, j'ai jeté mon maillot de bain à la poubelle quand j'avais 14 ans, et j'ai abandonné l'idée de porter des jupes ou des shorts. Puis, à 16 ans, j'ai commencé à avoir des poils sur le menton (cela relève de l'hirsutisme). Je les ai épilés à la pince pendant des années, jusqu'à y passer 45 min par jour, ce qui a fini par m'attaquer sérieusement le moral et l'estime de moi, en plus de m'abîmer la peau et de me donner des torticolis. Heureusement j'ai eu plusieurs amants, et presque aucun n'a été dérangé par mes poils, ni par mes jambes toujours mal épilées, ni par mes poils de ventre ou de dos, ni par ma petite moustache, et cela m'a bien aidée à garder confiance en moi.
A 28 ans j'ai finalement réalisé à quel point la nécessité de m'épiler me pourrissait l'existence, j'ai compris que ce ne sont pas mes poils qui sont un problème, mais l'interdiction absolue de les laisser paraître. J'ai eu recours au laser pour les poils de mon menton, et j'ai arrêté d'essayer d'enlever les autres poils. Je ne me mets toujours pas jambes nues, mais je me sens forte et fière de m'être libérée de cette contrainte absurde qui ne m'a causé que des ennuis. Du coup, j'ose montrer mes poils d'aisselles dans presque toutes les circonstances, et je remonte mes pantalons ou mes collants jusqu'aux cuisses quand je fais du vélo. Mais l'interdit est tellement ancré que depuis que je les ai laissé pousser, je rêve souvent de mes poils de jambes et des réactions violentes des gens. Le tabou est si énorme que j'ai dû insister pour que la dermato me dise du bout des lèvres que seuls les poils du menton sont "anormaux" et que les poils épais des cuisses, du ventre et de la poitrine ne relèvent pas de l'hirsutisme, mais d'une pilosité abondante.
Je regrette de m'être empoisonné la vie pendant toutes ces années. Je ne veux plus contribuer à perpétuer cette obligation imbécile. A force de nous épiler gentiment sans réagir, la norme est maintenant, paraît-il, aux pubis glabres et à l'épilation masculine. Comment aurais-je fait si c'était la norme quand j'avais 12 ans? Je ne me trouve pas bien jolie, pourtant rien ne m'a complexée comme mes poils. Rien d'autre dans mon physique n'a été une préoccupation permanente, rien d'autre ne m'a empêchée de faire des choses que je voulais faire, rien ne m'a fait détester mon corps ni ne m'a fait pleurer de rage et de honte. Aujourd'hui je suis en colère et j'ai honte non pas d'être poilue, mais de m'être imposé ces tortures morales et physiques.
A 28 ans j'ai finalement réalisé à quel point la nécessité de m'épiler me pourrissait l'existence, j'ai compris que ce ne sont pas mes poils qui sont un problème, mais l'interdiction absolue de les laisser paraître. J'ai eu recours au laser pour les poils de mon menton, et j'ai arrêté d'essayer d'enlever les autres poils. Je ne me mets toujours pas jambes nues, mais je me sens forte et fière de m'être libérée de cette contrainte absurde qui ne m'a causé que des ennuis. Du coup, j'ose montrer mes poils d'aisselles dans presque toutes les circonstances, et je remonte mes pantalons ou mes collants jusqu'aux cuisses quand je fais du vélo. Mais l'interdit est tellement ancré que depuis que je les ai laissé pousser, je rêve souvent de mes poils de jambes et des réactions violentes des gens. Le tabou est si énorme que j'ai dû insister pour que la dermato me dise du bout des lèvres que seuls les poils du menton sont "anormaux" et que les poils épais des cuisses, du ventre et de la poitrine ne relèvent pas de l'hirsutisme, mais d'une pilosité abondante.
Je regrette de m'être empoisonné la vie pendant toutes ces années. Je ne veux plus contribuer à perpétuer cette obligation imbécile. A force de nous épiler gentiment sans réagir, la norme est maintenant, paraît-il, aux pubis glabres et à l'épilation masculine. Comment aurais-je fait si c'était la norme quand j'avais 12 ans? Je ne me trouve pas bien jolie, pourtant rien ne m'a complexée comme mes poils. Rien d'autre dans mon physique n'a été une préoccupation permanente, rien d'autre ne m'a empêchée de faire des choses que je voulais faire, rien ne m'a fait détester mon corps ni ne m'a fait pleurer de rage et de honte. Aujourd'hui je suis en colère et j'ai honte non pas d'être poilue, mais de m'être imposé ces tortures morales et physiques.
J'ai dû commencer à m'épiler vers 14-15 ans. Avant ça, je faisais quand même attention à ne pas mettre des vêtements montrant mes poils. Malgré l'avis de ma mère sur la question, je n'aurais pas pu supporter de ne pas m'épiler durant l'adolescence. Je me souviens que ce qui me dérangeait le plus, c'était mes poils des aisselles et ceux qui dépassaient un peu du maillot. Donc, un jour j'ai décidé de les enlever par la pire méthode possible : la crème dépilatoire. Tous les inconvénients du rasage sans les avantages. En gros, ça fait super mal (et pendant longtemps, contrairement à la cire) et les poils ne sont détruits qu'en surface, donc c'est comme s'ils avaient été coupés.
À l'époque, je me suis demandé si ça valait le coup de faire les mollets et la ligne entre le pubis et le nombril (happy trail). Mes mollets ne me paraissaient pas forcement poilus au point où une épilation serait indispensable mais j'ai dû me dire que ça serait mieux sans poils. Je me suis joyeusement brûlé la peau sur les zones suivantes : aisselles, mollets, haut des cuisses à l'extérieur du maillot et happy trail. La sensation de ne plus avoir de poils sur les mollets est assez étrange et pas forcement désagréable. Par contre, quand ça repousse, c'est l'horreur. Surtout, si pour une raison ou pour une autre, on a le malheur d'avoir la chair de poule : ça piiiique, ça graaaatte... De plus, récemment, j'ai découvert que ça n'était pas désagréable non plus de sentir le vent souffler dans ses poils.
Par la suite, j'ai utilisé diverses méthodes dépilatoires ou de camouflage au fil des ans : cire chaude, cire froide, cire au sucre, épilateur, rasoir, crème décolorante...
J'avais l'impression que les poils des jambes étaient très visibles et donc, je continuais à les épiler. Les poils du happy trail sont devenus beaucoup plus longs et épais et ceux du haut des cuisses descendent maintenant beaucoup plus bas, a peu près 5 cm. J'ai également épilé divers poils du visage : menton, lèvre supérieure, sourcils. Pour le menton et la lèvre supérieure, j'ai d'abord utilisé la pince, puis je les ai décolorés, puis carrément rasés en prévision d'une épilation laser. J'ai fait deux séances d'épilation laser il y a un an, ce qui n'est pas suffisant pour tout faire partir mais ça, je le savais. J'espérais que cela suffirait pour enlever les poils qui me dérangeaient le plus. En ce moment, je me tâte pour le faire une troisième fois. J'ai à nouveau des poils assez visibles et assez longs. Au moins pour le menton, la moustache me dérange moins. Je coupe juste les poils du bord trop longs qui peuvent me rentrer dans la bouche.
Ça fait plusieurs mois que je ne m'épile plus. Au niveau des mollets, je me trouve soit très poilue, soit pas trop en fonction de la lumière. Au niveau des aisselles visuellement, ça ne me déplaît pas forcément mais ce qui me dérange, c'est que ma peau est plus brune qu'ailleurs. J'ai peur que les gens s'imaginent que mes aisselles sont sales, dans la mesure où ils associent déjà les poils avec la saleté. Ceux du haut des cuisses et le happy trail sont ceux auxquels j'ai le plus de mal à m'habituer mais c'est aussi ceux avec lesquels j'avais le plus de problèmes : poils incarnés (même en rasant, c'est dire), boutons, bleus (à cause de la cire, la peau est trop souple à cet endroit-là). J'essaye de m'habituer à mon corps avec des poils mais c'est pas vraiment évident.
La raison principale pour laquelle je remets en question la pratique de l'épilation, c'est que c'est insoluble. Ce n'est jamais parfait. En témoigne d'ailleurs la diversité des méthodes proposées. Aucune n'est totalement satisfaisante. Évidement, ça fait mal et ça prend du temps et de l'argent et tout et tout... mais à la limite, s'il suffisait d'avoir mal de temps en temps pour avoir une peau supposée "parfaite" en permanence, je ne sais pas si j'aurais cherché plus loin. Mais dans le combat contre la nature qui veut qu'on soit poilues, force est de reconnaître que la nature sait se défendre. On est censé ne présenter qu'une peau toute lisse, à la limite les petits points rouges dus à l'épilation sont acceptables en public (même si on ne les voit jamais dans les magazines) mais dès qu'il s'agit de poils incarnés, de pores infectés, de poils déjà visibles mais trop petits pour être épilés, je me sentais mal dans ma peau et je cachais. C'était particulièrement autour du pubis que ça me dérangeait. J'ai toujours porté des maillots de bain une pièce, donc le happy trail n'était pas un problème mais tout ce qui dépasse sur les cuisses me donnait l'impression d'être particulièrement poilue. J'étais consciente que toutes les femmes avaient des poils aux aisselles, au pubis et aux jambes, donc j'épilais (sauf le pubis) mais les petites repousses visibles me dérangeaient moins, c'était "normal".
J'ai l'impression que les femmes passent leur temps à combattre une monstruosité intérieure qui ressurgit inlassablement : le fameux "yeti" mentionné régulièrement sur les forums concernant l'épilation. C'est comme si nos poils étaient des pattes d'araignée qui nous sortent du corps. Quand une femme dit qu'elle s'épile parce que ça la fait se sentir "plus jolie", moi je comprends "moins monstrueuse".On ne devrait pas avoir besoin de s'épiler pour avoir confiance en soi. Dans cette situation, si on veut arrêter de jouer au yoyo entre les moments où l'on apprécie son corps parce qu'il est glabre et les moments où on l'a en horreur parce que des poils commencent à réapparaître, on a deux solutions : soit on passe par la très longue et coûteuse épilation laser, encore faut-il avoir la bonne couleur de poils avec la bonne carnation, soit on apprend à aimer son corps tel qu'il est, même si c'est plus long et plus difficile. C'est ce à quoi j'aimerais arriver, mais je n'en suis pas encore là.
À l'époque, je me suis demandé si ça valait le coup de faire les mollets et la ligne entre le pubis et le nombril (happy trail). Mes mollets ne me paraissaient pas forcement poilus au point où une épilation serait indispensable mais j'ai dû me dire que ça serait mieux sans poils. Je me suis joyeusement brûlé la peau sur les zones suivantes : aisselles, mollets, haut des cuisses à l'extérieur du maillot et happy trail. La sensation de ne plus avoir de poils sur les mollets est assez étrange et pas forcement désagréable. Par contre, quand ça repousse, c'est l'horreur. Surtout, si pour une raison ou pour une autre, on a le malheur d'avoir la chair de poule : ça piiiique, ça graaaatte... De plus, récemment, j'ai découvert que ça n'était pas désagréable non plus de sentir le vent souffler dans ses poils.
Par la suite, j'ai utilisé diverses méthodes dépilatoires ou de camouflage au fil des ans : cire chaude, cire froide, cire au sucre, épilateur, rasoir, crème décolorante...
J'avais l'impression que les poils des jambes étaient très visibles et donc, je continuais à les épiler. Les poils du happy trail sont devenus beaucoup plus longs et épais et ceux du haut des cuisses descendent maintenant beaucoup plus bas, a peu près 5 cm. J'ai également épilé divers poils du visage : menton, lèvre supérieure, sourcils. Pour le menton et la lèvre supérieure, j'ai d'abord utilisé la pince, puis je les ai décolorés, puis carrément rasés en prévision d'une épilation laser. J'ai fait deux séances d'épilation laser il y a un an, ce qui n'est pas suffisant pour tout faire partir mais ça, je le savais. J'espérais que cela suffirait pour enlever les poils qui me dérangeaient le plus. En ce moment, je me tâte pour le faire une troisième fois. J'ai à nouveau des poils assez visibles et assez longs. Au moins pour le menton, la moustache me dérange moins. Je coupe juste les poils du bord trop longs qui peuvent me rentrer dans la bouche.
Ça fait plusieurs mois que je ne m'épile plus. Au niveau des mollets, je me trouve soit très poilue, soit pas trop en fonction de la lumière. Au niveau des aisselles visuellement, ça ne me déplaît pas forcément mais ce qui me dérange, c'est que ma peau est plus brune qu'ailleurs. J'ai peur que les gens s'imaginent que mes aisselles sont sales, dans la mesure où ils associent déjà les poils avec la saleté. Ceux du haut des cuisses et le happy trail sont ceux auxquels j'ai le plus de mal à m'habituer mais c'est aussi ceux avec lesquels j'avais le plus de problèmes : poils incarnés (même en rasant, c'est dire), boutons, bleus (à cause de la cire, la peau est trop souple à cet endroit-là). J'essaye de m'habituer à mon corps avec des poils mais c'est pas vraiment évident.
La raison principale pour laquelle je remets en question la pratique de l'épilation, c'est que c'est insoluble. Ce n'est jamais parfait. En témoigne d'ailleurs la diversité des méthodes proposées. Aucune n'est totalement satisfaisante. Évidement, ça fait mal et ça prend du temps et de l'argent et tout et tout... mais à la limite, s'il suffisait d'avoir mal de temps en temps pour avoir une peau supposée "parfaite" en permanence, je ne sais pas si j'aurais cherché plus loin. Mais dans le combat contre la nature qui veut qu'on soit poilues, force est de reconnaître que la nature sait se défendre. On est censé ne présenter qu'une peau toute lisse, à la limite les petits points rouges dus à l'épilation sont acceptables en public (même si on ne les voit jamais dans les magazines) mais dès qu'il s'agit de poils incarnés, de pores infectés, de poils déjà visibles mais trop petits pour être épilés, je me sentais mal dans ma peau et je cachais. C'était particulièrement autour du pubis que ça me dérangeait. J'ai toujours porté des maillots de bain une pièce, donc le happy trail n'était pas un problème mais tout ce qui dépasse sur les cuisses me donnait l'impression d'être particulièrement poilue. J'étais consciente que toutes les femmes avaient des poils aux aisselles, au pubis et aux jambes, donc j'épilais (sauf le pubis) mais les petites repousses visibles me dérangeaient moins, c'était "normal".
J'ai l'impression que les femmes passent leur temps à combattre une monstruosité intérieure qui ressurgit inlassablement : le fameux "yeti" mentionné régulièrement sur les forums concernant l'épilation. C'est comme si nos poils étaient des pattes d'araignée qui nous sortent du corps. Quand une femme dit qu'elle s'épile parce que ça la fait se sentir "plus jolie", moi je comprends "moins monstrueuse".On ne devrait pas avoir besoin de s'épiler pour avoir confiance en soi. Dans cette situation, si on veut arrêter de jouer au yoyo entre les moments où l'on apprécie son corps parce qu'il est glabre et les moments où on l'a en horreur parce que des poils commencent à réapparaître, on a deux solutions : soit on passe par la très longue et coûteuse épilation laser, encore faut-il avoir la bonne couleur de poils avec la bonne carnation, soit on apprend à aimer son corps tel qu'il est, même si c'est plus long et plus difficile. C'est ce à quoi j'aimerais arriver, mais je n'en suis pas encore là.
J'ai commencé à m'épiler vers 13-14 ans les jambes, le pubis, les aisselles, les sourcils, j'ai même rasé une ou deux fois les poils qui relient le pubis au nombril, évidemment il y en a quelques-uns qui désormais repoussent bien bruns, longs et durs comme des poils de pubis... Quand il y en a de trop voyant je le retire à la pince à épiler.
Je ne sais plus trop pourquoi j'ai fait ça, probablement parce qu'il n'y avait pas de raison particulière : je ne me souviens plus de ma pilosité d'alors, d'avant que je passe le premier coup de rasoir mais elle ne devait pas être bien fournie, d'autant plus que j'ai les cheveux plutôt clairs, alors ça devait être pareil pour mes poils. J'ai fait ça en pensant que s'épiler ça voulait dire "prendre soin de soi", et que moins on en laissait, plus c'était beau et féminin.
Le hic, c'est que ça n'a jamais été beau, à commencer par le fait que ma peau n'a pas trop apprécié. Mes jambes ça va, elles sont un peu sèches probablement à cause du rasoir mais sans plus ; j'ai eu deux espèces de boules dues à des poils incarnés, une sous chaque aisselle qui sont restées très longtemps mais qui n'étaient ni voyantes ni douloureuses et ont fini par partir ; c'est la peau du pubis et autour qui a souffert. J'ai eu pas mal de poils incarnés, souvent des pas bien dramatiques, mais toujours des trucs qui enlaidissaient cette partie de mon corps. J'ai eu le bonheur aussi de me faire opérer à l'aine d'un kyste sébacé, toujours pour cause de poil incarné que j'ai laissé macérer pendant quelques mois par gêne de parler de cette partie de mon corps et par hantise à l'idée de le montrer.
Pendant cette période, je m'épilais très souvent (au rasoir ou à la crème dépilatoire, j'ai essayé l'épilateur pendant quelque temps mais je n'ai pas été assez masochiste pour tenir le coup), même en hiver quand personne ne voyait mes jambes ou mon sexe. Mais je le faisais car qu'aurait pensé un garçon s'il m'avait vue poilue ? Je rêvais toujours d'avoir un petit copain, alors je me préparais continuellement pour celui qui viendrait me déshabiller, en ayant fermement intégré l'idée que les poils, ça allait repousser les mecs.
Puis à force, je me suis calmée. Je ne sais plus quand exactement, c'est venu progressivement de toute façon, mais on va dire que vers 18 ans je ne me prenais plus trop la tête. Quoique, il pouvait m'arriver rarement de me raser les jambes en hiver pour moi, car je ne supportais pas de voir des jambes si moches avec tous ces poils, je ne m'épilais plus que quand on pouvait voir ces jambes, ou mes aisselles. Je crois que ça correspond à peu près à la période où j'ai réalisé que les poils, ça ne dégoûtait pas tous les mecs, donc, très bonne chose, j'ai laissé mon pubis tranquille pour de bon, en finissant par n'épiler que le maillot. D'autre part, avec le temps j'ai décidé que j'en avais marre de me prendre la tête avec l'épilation, de me soumettre à l'idée que pour être belle, faut se faire du mal et passer des heures dans sa salle de bain.
Aujourd'hui, j'en suis à un stade où je veux arrêter complètement, mais je ne m'en crois pas capable. Je n'arrive pas à trouver mes jambes poilues jolies. Le problème, c'est la tronche de ces poils : durs, hirsutes, on dirait parfois des poils de barbe, même s'ils sont quand-même clairs. Et j'aime attirer les regards d'hommes sur moi, j'aime plaire (en me relisant j'ai l'impression que toute ma vie ne tourne qu'autour de ça...) ; j'ai peur avec des poils sur les jambes de ne plus attirer de regards flatteurs. Mais l'avantage, c'est que ne m'épilant presque plus jamais, ils repoussent beaucoup moins vite.
J'ai tout de même arrêté complètement l'épilation de mes sourcils (que je faisais à la pince à épiler) au début 2010. J'ai vraiment fait une connerie en les épilant, d'autant plus que je me souviens que des camarades de classe m'avaient demandé si je me les épilais alors même que je n'avais pas encore commencé cette connerie, comme pour dire que j'avais de la chance de ne pas avoir besoin de les retirer... Evidemment, si je n'avais jamais commencé, mes sourcils auraient été bien moins fouillis que maintenant, mais ça va, là ils sont largement supportables.
Cet été correspond à la première période où j'ai décidé de faire ma "rebelle" en montrant quelques poils. La première fois, j'étais en maillot deux pièces au bord d'une rivière assez fréquentée, j'étais poilue sous les aisselles, des poils dépassaient de mon maillot, et j'avais pas mal de poils aux pattes. J'étais pas super à l'aise, mais j'étais avec mon copain à qui je plaisais. Aurais-je osé s'il n'avait pas été là ? Pas sûr. Ce qui est amusant, c'est que nous étions entre autres avec sa belle-soeur et la fille de celle-ci qui a 5 ans. La belle-soeur, qui avait dû être interrogée sur l'utilité de l'épilation par sa fille, lui répond, alors que moi et mes poils sommes juste à côté d'elle : "parce que les poils c'est pas beau sur les filles" ! Je crevais d'envie d'intervenir, de protester, mais bon ce n'est pas à moi de faire l'éducation de la petite.
Globalement, cet été je n'ai pas trop rechigné à laisser mes poils, étant dans un milieu où en général on s'en fout du physique. Je crois que je ne me suis rasée qu'une fois, pour faire plaisir à mon copain qui m'aimait avec des poils, mais pas trop quand-même.
Plus tard, j'ai fait les vendanges. Il a fait beau, donc il m'est arrivé de mettre des débardeurs ; il suffisait donc que je lève les bras pour qu'on voie mes poils aux aisselles. Je pense que beaucoup de gens l'ont vu, et même si je n'étais pas complètement à l'aise, j'étais fière de moi et je crois même que j'étais contente d'avoir à lever les bras pour montrer ma pilosité. Je suis quelqu'un de bien dans sa peau, donc là je le montrais et je me la pétais, et personne ne m'a fait de remarques désobligeantes. Il y a juste un garçon qui m'a demandé si je m'épilais, par curiosité, ou peut-être pour me montrer aussi qu'il trouvait ça étonnant, sinon je sais que ces poils sous mes bras ne m'ont pas porté préjudice par rapport aux regards des hommes car j'avais confiance en moi.
Je ne sais plus trop pourquoi j'ai fait ça, probablement parce qu'il n'y avait pas de raison particulière : je ne me souviens plus de ma pilosité d'alors, d'avant que je passe le premier coup de rasoir mais elle ne devait pas être bien fournie, d'autant plus que j'ai les cheveux plutôt clairs, alors ça devait être pareil pour mes poils. J'ai fait ça en pensant que s'épiler ça voulait dire "prendre soin de soi", et que moins on en laissait, plus c'était beau et féminin.
Le hic, c'est que ça n'a jamais été beau, à commencer par le fait que ma peau n'a pas trop apprécié. Mes jambes ça va, elles sont un peu sèches probablement à cause du rasoir mais sans plus ; j'ai eu deux espèces de boules dues à des poils incarnés, une sous chaque aisselle qui sont restées très longtemps mais qui n'étaient ni voyantes ni douloureuses et ont fini par partir ; c'est la peau du pubis et autour qui a souffert. J'ai eu pas mal de poils incarnés, souvent des pas bien dramatiques, mais toujours des trucs qui enlaidissaient cette partie de mon corps. J'ai eu le bonheur aussi de me faire opérer à l'aine d'un kyste sébacé, toujours pour cause de poil incarné que j'ai laissé macérer pendant quelques mois par gêne de parler de cette partie de mon corps et par hantise à l'idée de le montrer.
Pendant cette période, je m'épilais très souvent (au rasoir ou à la crème dépilatoire, j'ai essayé l'épilateur pendant quelque temps mais je n'ai pas été assez masochiste pour tenir le coup), même en hiver quand personne ne voyait mes jambes ou mon sexe. Mais je le faisais car qu'aurait pensé un garçon s'il m'avait vue poilue ? Je rêvais toujours d'avoir un petit copain, alors je me préparais continuellement pour celui qui viendrait me déshabiller, en ayant fermement intégré l'idée que les poils, ça allait repousser les mecs.
Puis à force, je me suis calmée. Je ne sais plus quand exactement, c'est venu progressivement de toute façon, mais on va dire que vers 18 ans je ne me prenais plus trop la tête. Quoique, il pouvait m'arriver rarement de me raser les jambes en hiver pour moi, car je ne supportais pas de voir des jambes si moches avec tous ces poils, je ne m'épilais plus que quand on pouvait voir ces jambes, ou mes aisselles. Je crois que ça correspond à peu près à la période où j'ai réalisé que les poils, ça ne dégoûtait pas tous les mecs, donc, très bonne chose, j'ai laissé mon pubis tranquille pour de bon, en finissant par n'épiler que le maillot. D'autre part, avec le temps j'ai décidé que j'en avais marre de me prendre la tête avec l'épilation, de me soumettre à l'idée que pour être belle, faut se faire du mal et passer des heures dans sa salle de bain.
Aujourd'hui, j'en suis à un stade où je veux arrêter complètement, mais je ne m'en crois pas capable. Je n'arrive pas à trouver mes jambes poilues jolies. Le problème, c'est la tronche de ces poils : durs, hirsutes, on dirait parfois des poils de barbe, même s'ils sont quand-même clairs. Et j'aime attirer les regards d'hommes sur moi, j'aime plaire (en me relisant j'ai l'impression que toute ma vie ne tourne qu'autour de ça...) ; j'ai peur avec des poils sur les jambes de ne plus attirer de regards flatteurs. Mais l'avantage, c'est que ne m'épilant presque plus jamais, ils repoussent beaucoup moins vite.
J'ai tout de même arrêté complètement l'épilation de mes sourcils (que je faisais à la pince à épiler) au début 2010. J'ai vraiment fait une connerie en les épilant, d'autant plus que je me souviens que des camarades de classe m'avaient demandé si je me les épilais alors même que je n'avais pas encore commencé cette connerie, comme pour dire que j'avais de la chance de ne pas avoir besoin de les retirer... Evidemment, si je n'avais jamais commencé, mes sourcils auraient été bien moins fouillis que maintenant, mais ça va, là ils sont largement supportables.
Cet été correspond à la première période où j'ai décidé de faire ma "rebelle" en montrant quelques poils. La première fois, j'étais en maillot deux pièces au bord d'une rivière assez fréquentée, j'étais poilue sous les aisselles, des poils dépassaient de mon maillot, et j'avais pas mal de poils aux pattes. J'étais pas super à l'aise, mais j'étais avec mon copain à qui je plaisais. Aurais-je osé s'il n'avait pas été là ? Pas sûr. Ce qui est amusant, c'est que nous étions entre autres avec sa belle-soeur et la fille de celle-ci qui a 5 ans. La belle-soeur, qui avait dû être interrogée sur l'utilité de l'épilation par sa fille, lui répond, alors que moi et mes poils sommes juste à côté d'elle : "parce que les poils c'est pas beau sur les filles" ! Je crevais d'envie d'intervenir, de protester, mais bon ce n'est pas à moi de faire l'éducation de la petite.
Globalement, cet été je n'ai pas trop rechigné à laisser mes poils, étant dans un milieu où en général on s'en fout du physique. Je crois que je ne me suis rasée qu'une fois, pour faire plaisir à mon copain qui m'aimait avec des poils, mais pas trop quand-même.
Plus tard, j'ai fait les vendanges. Il a fait beau, donc il m'est arrivé de mettre des débardeurs ; il suffisait donc que je lève les bras pour qu'on voie mes poils aux aisselles. Je pense que beaucoup de gens l'ont vu, et même si je n'étais pas complètement à l'aise, j'étais fière de moi et je crois même que j'étais contente d'avoir à lever les bras pour montrer ma pilosité. Je suis quelqu'un de bien dans sa peau, donc là je le montrais et je me la pétais, et personne ne m'a fait de remarques désobligeantes. Il y a juste un garçon qui m'a demandé si je m'épilais, par curiosité, ou peut-être pour me montrer aussi qu'il trouvait ça étonnant, sinon je sais que ces poils sous mes bras ne m'ont pas porté préjudice par rapport aux regards des hommes car j'avais confiance en moi.